samedi 10 mars 2007

Lettre de réclamation à DIAMAL Algérie envoyée par fax le 20 février 2007.

A Monsieur le Directeur Général
de DIAMAL Algérie
CW N° 31 Les Annassers
Bir Mourad Rais - Alger
Fax n° 021 44 94 02 / 54 09 18


Objet : Réclamation.

C’est avec une grande gêne que je m’adresse à vous en votre qualité de premier responsable de DIAMAL Algérie dans l’espoir de voir enfin les problèmes mécaniques de mon véhicule pris en charges sérieusement par votre Service Après Vente et solutionnés définitivement, des problèmes qui en principe ne doivent pas nécessiter une telle démarche.

Je vous informe que c’est le 14 septembre 2005 que j’ai pris possession de mon véhicule de marque Chevrolet de type Aveo LT portant le numéro de châssis 5B482723, auprès de votre entreprise, et l’utilisant que rarement il n’a roulé à ce jour que 10 500 Kms.

Lorsque je me suis présenté à Dar El Beida pour la deuxième révision (10 000 Kms) en date du 28 janvier 2007, j’avais signalé les problèmes suivants :
1/ présence d’humidité sur la face apparente du réservoir,
2/ bruits suspects à l’avant du véhicule,
3/ allure saccadée en 1ere et 2eme vitesses,
4/ absence de reprises (ou mauvaises reprises),
5/ détonations au niveau du tuyau d’échappement.
Ce jour là, on m’a répondu que je suis programmé uniquement pour la vidange et le changement du filtre à air, que mon véhicule nécessite une « reprogrammation du régime moteur à l’aide d’un scanner » et que pour ces problèmes mécaniques il fallait que je prenne un autre rendez-vous. Ce dernier m’était fixé pour le 11 février 2006 à 13 heures 30mn.

Notez Monsieur que j’habite la région d’Azazga et que ce nouveau rendez-vous allait me coûter une autre demie journée de salaire.

Le 11 février à 13 heures 30mn mon véhicule est admis à l’atelier. J’étais le dernier client présent sur les lieux quand à 16heures 30mn on m’a appelé pour récupérer mon véhicule.
Je me présente au bureau se trouvant dans les ateliers où on me présente le mécanicien qui s’est chargé de sa réparation et qui m’explique :

1/ qu’il n’a pas d’inquiétudes à me faire pour la présence d’humidité sur la face externe du réservoir, que cette humidité est tout à fait normale et qu’il n’y a aucune fuite, alors que j’ai vérifié que sur les autres véhicules du même modèle cette humidité n’existe pas,

2/ que les bruits suspects provenaient du train avant du véhicule et qu’il a procédé à « son serrage et son graissage », une opération qui devait se faire à chaque révision jusqu’aux 40 000 Kms et que si elle n’a pas été faite lors des deux premières visites c’est parce que je ne l’avais pas réclamée. Sur le retour j’ai constaté que les bruits avaient quand même diminué mais pas entièrement disparus,

3/ que la présence de l’eau dans le carburant est à l’origine des trois autres problèmes, qu’il ne n’est plus question de « reprogrammer le régime du moteur », mais que la solution était de rajouter un litre d’huile pour moteur dans le réservoir et de rouler jusqu’à épuisement total de son contenu c’est à dire jusqu’à ce que le voyant carburant du tableau de bord s’allume, pour ensuite pouvoir refaire le plein. N’étant pas un bon connaisseur en mécanique, ignorant la qualité et la quantité de l’huile à rajouter et en toute confiance je l’ai prié de le faire lui-même. Et il en versa dans le réservoir près d’un litre.
Mais d’après les renseignements recueillis auprès de mes amis, des mécaniciens et même des sites Internet spécialisés en mécanique ce procédé est inconnu et pour évacuer l’eau il y a d’autres moyens plus efficaces ne présentant aucun risque pour le moteur. D’après eux, du moment que le moteur ne s’éteint pas le problème devrait être ailleurs.

Mes salutations distinguées.

Affaire à suivre....

vendredi 9 mars 2007

Le Harcèlement continue à SONATRACH (Bis) ( publié le18 octobres 2006 sur mon blog : harcelementenalgerie.blogspot.com)

C'est pour la deuxième fois que je saisis les responsables de la SONATRACH au sujet des harcèlements que je subis au niveau de l’entreprise.
Je viens d’adresser la correspondance ci-dessous au Directeur de la Division Exploration, Monsieur Réda RAHAL avec copies à MM. Le Directeur Finances et Planification, Le Chef du Département Finances & Comptabilité et Le Secrétaire de la Section Syndicale.
Pour l’instant ça n’a pas l’air de donner des bons résultats puisque c’est mon de Chef de Département Finances Farid LAAREF qu’on a chargé de me recevoir alors qu’il ne pouvait pas ignorer ce qui se passait sous ses yeux. Le rendez-vous est fixé pour samedi 21/10/2006 à 12 H. Que va-t-il me dire?
Aura- t-il le courage et la latitude d’aborder la question sincèrement et de jouer franc jeu ou bien tentera-t-il de me faire avaler …des couleuvres ? Je suis sûr qu’il me demandera de lui donner la liste de collègues qui m’ont harcelé et de lui expliquer comment ils s’en sont pris. Il tentera peut-être de me convaincre, et ce sera vraiment osé, qu’il n’y a pas ombre d’un complot ou même que toues ces agressions sont le fruit de mon imagination.Ne précipitons pas les choses et attendons samedi pour voir.
Rapport
le 17 octobre 2006.
Objet : Harcèlements et persécutions dans l’enceinte de l’entreprise.
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur ma situation qui ne cesse de s’empirer et ce depuis cinq longues années.
En effet, c’est depuis la fin de l’année 2001 que je fais l’objet de harcèlements et de persécutions en dehors et dans l’enceinte des structures de la SONATRACH.
J’ai déjà informé, en date 04 décembre 2002, à ce sujet mon ex-Directeur Mr SADOUKI et le syndicat, quand je dépendais de l’ex-Division Data Control, et malgré la gravité des accusations que j’avais portées à l’encontre de deux cadres de l’entreprise aucune suite n’avait été réservée à mon rapport.
Ces agressions morales, comme je l’ai expliqué dans ce rapport (voir copie ci-jointe), ont fait suite à ma dénonciation du fléau de la prostitution qui a pris des dimensions très inquiétantes dans la région de la Kabylie où je réside et ma tentative de sensibiliser mes concitoyens et les formations politiques influentes dans la région sur les dangers que représentent pour notre sécurité à tous les puissants réseaux qui en font leur activité.
Je vous informe que concernant les agressions que j’ai subies et continue à subir à l’extérieur de l’enceinte de l’Entreprise j’avais déposé deux plaintes contre X, en mars 2002 à Boumerdes et en octobre 2002 à Azazga.
Je suis conscient de la difficulté à fournir des preuves dans le cas d’un harcèlement, mais en ce qui me concerne ils sont très nombreux, à Freha, à Tizi-ouou, à Boumerdes comme à la SONATRACH, à comprendre à la fin l’objectif criminel recherché par ces agressions sournoises aux apparences plaisantes, drôles et inoffensives et qui sont par ailleurs infantilisantes, voire très avilissantes, pour leurs auteurs.
A ce propos, permettez-moi de reprendre ici la définition du harcèlement moral ou psychologique donnée par les spécialistes en la matière :
« Le harcèlement psychologique est une conduite vexatoire qui se manifeste par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes qui réunit ces quatre critères :• ils sont répétés;• ils sont hostiles ou non désirés;• ils portent atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique;• ils entraînent un milieu de travail néfaste. »
Permettez-moi aussi de vous rappeler que le Directeur Général, Monsieur MEZIANE, dans son discours, lors de la cérémonie de son installation en date du 20 septembre 2003, avait déclaré, je cite : « Et pour casser un tabou, je voudrais dire qu'a Sonatrach, le harcèlement sous quelque forme que ce soit doit être banni de nos lieux de travail et ne doit en aucune manière être toléré. »
Cette déclaration prouve donc que je ne suis pas la seule victime de ce type d’agressions dans l’entreprise et surtout elle suscite en moi l’espoir d’une prise en charge urgente de mon cas.
Je n’oserai pas énumérer ici toutes les sortes d’agressions que j’ai subies durant ces longues années et les techniques utilisées à cet effet tellement elles sont viles, ni toutes les brimades et les insultes que j’ai encaissées tellement elles sont nombreuses, mais je tiens tout de même à citer, juste pour souligner l’esprit charognard des commanditaires de ces harcèlements pour qui la fin justifie tous les moyens, les cas de ces trois collègues dont on a impitoyablement exploité et instrumentalisé les faiblesses et les handicaps.
Il s’agit d’abord de Monsieur Ouabou Khelifa, cadre financier, à qui on aurait retiré le poste de Chef du Service Fournisseurs, qu’il a pourtant occupé pendant une dizaine d’année, à cause de son état dépressif, qu’on mis à mes trousses depuis mon affectation au département finances. Ce cadre financier classé à l’échelle 24, s’est tellement investi dans sa nouvelle fonction de harceleur qu’il a oublié celle pour laquelle normalement la SONATRACH le rétribue. Curieusement – je me demande si c’est le fait d’une simple coïncidence- à mon arrivée au Département Finances j’ai été installé dans un bureau séparé du sien uniquement par un panneau vitré, ce qui fait que nous occupions pratiquement le même bureau.
Ensuite il y a Monsieur Bouzidi Belkacem, ingénieur, dont on abuse de son incroyable et étonnante naïveté (n’étant ni psychologue ni psychiatre je ne saurai le qualifier autrement). Celui là, on l’a chargé de s’occuper de ma personne dans le transport du personnel.
J’ignore l’identité du troisième collègue, malade lui aussi. Je sais seulement qu’il travaille à la Direction Data Management.
De nombreux autres collègues, manipulés ou par intérêt, participent à cette stratégie aux desseins morbides et criminels.Je précise que pour contraindre une femme à se prostituer ce sont ces mêmes techniques, méconnues du grand public, qui sont utilisées par ces réseaux de prostitution et le sort malheureux de celle qui est ciblée n’est pas difficile deviner.
Mais tous ces collègues auraient-ils accepté de se compromettre dans cette histoire s’ils n’étaient pas rassurés sur l’impunité de leurs actes? Je me pose la question.Sommes-nous à ce point otages de la maffia?
L’intrusion de la grande criminalité dans nos institutions et notamment dans le secteur économique national est-elle à ce point gravissime que même à la SONATRACH on n’est pas à l’abri de ses agissements?
Je peux à la rigueur admettre d’avoir ce genre de problèmes en dehors des limites des structures de la SONATRACH, mais dans l’enceinte de la plus importante et la plus prestigieuse entreprise du pays, celle dont la mission est d’exploiter et de commercialiser cette richesse du pays qui constitue la source principale de nos entrées en devises, cela n’est pas seulement scandaleux mais tout à fait absurde; et qui plus est dans un pays ayant consacré dans sa constitution l’islam comme religion d’état.
Vous remarquerez sur les photocopies des mes fiches de paie, ci-jointes, que ces trois derniers mois je perçois presque la moitié de mon salaire. La raison c’est que j’arrive pratiquement tous les jours en retard et souvent pour ne travailler qu’une demi journée.Il est vrai que l’éloignement de mon domicile _ je fais plus de 180 Kms par jour dont 65 par mes propres moyens pour une durée moyenne de 4 heures _ à la longue fait que parfois j’arrive en retard.
Mais ces derniers temps ces persécutions et l’environnement au travail néfaste que je viens de vous décrire m’ont énormément fatigué et chaque matin je dois m’armer d’un courage titanesque pour venir à la fois travailler, déjouer des complots de bas étage, jouer au souffre-douleur à une meute de pervers et affronter ces pseudo mercenaires à la solde de ceux qui font le commerce de nos concitoyennes.J’ai résisté durant cinq longues années et je prie tous les jours le Bon Dieu pour me donner des forces pour tenir d’avantage.
J’ignore sincèrement comment finira cette histoire, c’est pourquoi je vous demande instamment d’user de votre pouvoir pour m’assurer la sécurité dans l’enceinte de l’entreprise et dans le transport du personnel, ce qui est en principe un droit légitime. Comptant sur votre compréhension, veuillez croire, Monsieur le Directeur, en ma parfaite considération.

Harcèlement à SONATRACH ( publié le 06 septembre sur mon blog : harcelementenalgerie.blogspot.com)

Je crois que je devrai me résoudre à ne plus prendre le transport du personnel pour rejoindre mon travail et m y rendre par mes propres moyens. Pour cela il faudra alors me lever encore plus tôt le matin et rentrer le soir beaucoup plus tard que d’habitude à la maison.
Ce ne sera pas facile.
Je viens d’apprendre qu’on est en train de me préparer un autre coup avec la complicité de nombreux collègues. D’après mes informations, on me reprochera de harceler deux collègues et le chauffeur privé engagé par l’entreprise pour nous assurer le transport.
Les collègues s’appellent Ouabou Khelifa et Bouzidi Belkacem. Le premier est cadre financier et serait limogé de son poste de chef de service qu’il a occupé durant une dizaine d’années, pour cause de dépression et le deuxième est un ingénieur géologue tellement naïf, qui a certainement quelque problème psychologique et qui facilement manipulable.
Deux pauvres victimes qui feront de moi un méchant coupable, alors que ces deux collègues font partie de ceux qui ont été le plus instrumentalisés dans mon harcèlement au travail ces deux dernières années. On exploite toutes les tares et les faiblesses des gens.Pour les témoins il y aurait un cadre juridique, des financiers et presque l’ensemble des travailleurs qui résident à Tizi ouzou et Dra Ben Khedda et qui prennent le même transport que moi et Bouzidi Belkacem.
Concernant le chauffeur GANAME AMAR j’en parlerai une autre fois.
Je m’étonne souvent de toute cette importance qu’on accorde à ma petite personne, alors qu’ils ont l’argent, le pouvoir et que je suis un simple citoyen occupant (je ne sais pas pour combien de temps encore) un poste modeste dans une entreprise nationale.
De quoi ont-ils peur?
Il y a quelques jours on a voulu m’affecter dans autre structure, avec de nouvelles taches, un nouvel environnement et donc une nouvelle bataille pour moi en vue. Heureusement que le Directeur Finances et Planification qu’on vient de nommer _ qui a d’ailleurs compris qu’il y avait anguille sous roche quand il a vu tout cet acharnement affiché par certains cadres influents du Département de vouloir se débarrasser de moi _ a été compréhensif et sensible à ma situation.
Cela fait maintenant Cinq (5) années que je subis des harcèlements au travail et ni ma hiérarchie ni le syndicat n’ont réagi. Impensable !Déjà en 2002 j’avais adressé le rapport ci-dessous à mon directeur de l’époque sans qu’aucune suite ne lui soit réservée et ce malgré les graves accusations qu’il contenait.

Rapport adressé à Monsieur le Directeur de la Division Data Control / SONATRACH en date du 04 décembre 2002
J’ai l’honneur de répondre à la mise en garde qui m’a été adressée en date du 27 novembre 2002 sous le n° 396/DAG/DDC. 2002 par Monsieur le Chef de département Administration Générale de notre Division par laquelle il m’est reproché les retards répétés et d’avoir forcé l’accès de la Division CRD en faisant fi des règles et consignes de sécurité.
Je réagis à cette mise en demeure parce que d’abord c’est la première fois durant toute ma carrière que de tels reproches me sont faits et qu’ensuite c’est Monsieur Mahmoudi, pour qui j’ai un grand respect et avec qui j’au toujours eu de très bonnes relations de travail qui me l’adresse.
Concernant les retards, il est vrai et je le reconnais, il m’arrive d’être en retard au travail en raison de l’éloignement de mon domicile, je vous rappelle que j’habite à 90 Kms de Boumerdes et de la fatigue que m’occasionnent les va-et-vient quotidiens, surtout pendant la saison hivernale et le mois de carême.
Je mets deux heures à l’aller et deux autres heures au retour. Et il me suffit de rater, ne serait-ce que d’une minute le transport du personnel, pour que j’aie un retard d’une demi heure et plus, ce qui m’oblige à prendre le taxi et à payer et à payer à chaque fois 150 dinars, un sacrifice que je consens pour rejoindre le plutôt possible mon lieu de travail et éviter de m’exposer à des remarques désobligeantes.
Vous-même, en personne, vous êtes venu dans mon bureau vous enquérir des difficultés que m’occasionnent cet éloignement, ce qui, je l’avoue m’a surpris et honoré à la fois.Mais je ne vois aucun problème, comme je l’ai demandé déjà à Monsieur Mahmoudi, à ce que qu’on cumule ces retards pour me les retenir sur mon salaire.
Je ne demande pas à être payé pour un temps d’absence.Je tiens quand même à vous signaler que de puis le 1er juillet 2000, date de ma prise de fonction à Data Control, à ce jour je me suis absenté que 7 jours pour cause de maladie et 2 ou 3 jours pour affaire personnelles. Soit une dizaine de jours pour 29 mois de travail.
Vous n’ignorez sûrement pas que pour un problème qui nécessite une demi heure de temps de présence à Fréha ou à Tizi ouzou il me faut une absence d’une demi journée, le temps de rallier Boumerdes.
Il y a eu d’autres absences à cause des grèves observées en Kabylie qui constituent un cas de force majeure, mais celles-ci sont décomptées de mon congé annuel.Mais je ferai de mon mieux pour respecter les horaires de travail malgré les difficultés que je viens d’énumérer.
Pour ce qui est du deuxième reproche, celui d’avoir forcé l’accès du CRD en faisant fi des règles et des consignes de sécurité, permettez-moi d’abord une rectification : Monsieur Mahmoudi ne pouvait pas constater par lui-même ce qui s’est réellement passé du moment qu’il n’était pas présent au poste de garde quand je suis rentré, ensuite je vous fais savoir que j’ignore sincèrement ces règles et consignes de sécurité que je n’ai pas respectées et auxquelles il fait référence dans sa mise en garde et qu’il n’a jamais eu usage de la force ni de mon coté ni de celui des agents de sécurité. Je crois que Monsieur Mahmoudi a été mal renseigné.
Et puis, cela fait maintenant dix ans depuis que je travaille à SONATRACH et jamais on ne m’a refusé l’accès à une structure de SONATRACH à la seule condition de présenter mon badge bien entendu, au sud comme au nord du pays et même durant la période où le terrorisme était à son summum.
Depuis mon arrivée à Da ta Control, jamais on ne m’a empêché d’entrer soit à la Division Exploration soit au CRD, ni on m’a demandé l’objet de ma visite. Et depuis toujours, dans le seul but de gagner un peu de temps notamment quand j’arrive en retard ou tout simplement pour éviter de faire tout un détour, je suis toujours rentré et je ne suis pas le seul d’ailleurs, par le poste de garde du CRD et jamais on ne m’a fait une quelconque remarque. Je précise que ça n’a jamais été dans mon intention de tricher, ce dont l’agent de sécurité a osé m’accuser pour justifier son refus de me laisser entrer. D’ailleurs au Département de l’Administration Générale le pointage des agents est suivi de manière stricte et rigoureuse.
Moi, je pose plutôt la question sur ce qui a changé ce 27 novembre 2002 pour qu’on veuille m’empêcher d’accéder à Data Control par le poste de garde du CRD. Y a-t-il eu une note dans ce sens ? Sinon pour quelles raisons ce qui a toujours été permis auparavant devienne interdit ce jour-là ?J’avoue qu’elle m’inquiète beaucoup cette histoire d’accès.
Je vous ai déjà informé, lors de l’audience que vous avez bien voulu m’accorder, du harcèlement moral dont je fais l’objet à l’extérieur comme dans l’enceinte de la SONATRACH depuis maintenant plus d’une année parce que je n’ai de cesse de dénoncer l’ampleur que prennent certains fléaux comme la prostitution et la consommation de la drogue notamment dans la région où je vis, la Kabylie. (Voir article de presse ci-joint).Ce jour là vous m’aviez conseillé, et je vous en remercie, de m’éloigner de Tizi ouzou pour me faire oublier en m’affirmant votre certitude qu’en agissant ainsi ils finiront par se désintéresser de ma personne.Le but de l’entrevue c’était surtout de vous informer et de vous sensibiliser sur les problèmes qui pourront surgir sachant que les gens que je dérange sont très puissants.
Ce harcèlement moral qu’on nomme aussi la violence perverse a pour but l’élimination ou tout au moins la déstabilisation de la personne ciblée par des provocations généralement indirectes, la manipulation de son environnement et d’autres moyens de persécution.Des pratiques criminelles qui peuvent avoir des conséquences dramatiques comme c’est cas du correspondant du quotidien EL WATAN à Tébessa qui a fini par se donner la mort tellement les pressions qu lui faisait subir lui étaient devenues insupportables.
Comme je vous l’ai déjà dit et dénoncé lors de l’assemblée générale des travailleurs, en date du 10 novembre 2002, de nombreux collègues ont participé à ce jeu destructeur qui visait ma personne et dont la plupart ont cessé parce qu’ils ont compris le résultat recherché par ces provocations qui paraissent banales et inoffensives.
Quel est cet intérêt ou ces dividendes qui méritent de se porter ainsi volontaire et se rendre complice, toute honte bue et sans vergogne ni retenue, d’un milieu dont la raison d’être est la destruction de notre société ? Surtout quand on salarié de la plus importante et prestigieuse entreprise de notre pays.
Parmi ces collègues, deux d’entre eux, cadres par-dessus le marché, ne se sont pas limités à des provocations indirectes ; une mission qu’ils accompli avec acharnement et en toute impunité, mais par excès de zèle sont allés jusqu’à m’insulter. Si je les cite aujourd’hui ce n’est point pour demander leur sanction. Non. Ce ne sont que des exécutants d’une besogne qui ne les honore pas. Si je les cite, c’est seulement en prévision de ce qui pourra m’arriver à l’avenir et les problèmes qu’on tentera de me créer. Ce sont d’ailleurs eux qui ont ouvert le bal de ce jeu diabolique au sein de l’entreprise.
Il y a eu d’abord Monsieur Hamid Boudjrada, cadre comptable à Data Control, qui m’a insulté sans raison aucune…..Ce n’est que par la suite que j’ai compris l’objectif recherché et qu’il s’est évertué à atteindre pendant de longs mois : me pousser à l’erreur et me faire réagir violemment à ses agressions sournoises, ce qui m’aurait amené inévitablement et m’aurait déstabilisé. Heureusement que le lendemain de prise de parole à l’assemblée générale des travailleurs que j’ai citée plus haut on nous a, à moi et à d’autres collègues du département, changé de bureau_ heureuse coïncidence !_ autrement je ne sais pas combien de temps j’aurais résisté à ses provocations.
Quant à l’autre collègue, il s’agit de Monsieur ARAB Mohamed, ingénieur si mes informations sont bonnes, à la Division Exploration. Il prend le même transport que moi et il réside à Draâ Ben Khedda. C’était il y a une année, dans le bus qui nous ramenait à Tizi ouzou. Contrairement à ses habitudes il s’est assis tout à fait à l’arrière. On venait de dépasser la ville des Issers quand il se mit à proférer des grossièretés. Je trouvais cela scandaleux surtout en présence de collègues femmes et ma réaction était de me retourner pour voir cet individu qui avait osé prononcer de telles vulgarités. Il était déjà derrière moi car il s’attendait à ma réaction qui était tout à fait naturelle. Je n’ai pas eu le temps de prononcer un seul mot qu’il me couvrit déjà d’insultes. Bien sûr, il n’était pas seul. C’était théâtral. C’est alors que ses amis (comprendre complices) et d’autres collègues intervinrent pour nous séparer.
A toutes ces agressions, je ne parlerai pas de celles que j’ai subies en dehors du travail, j’ai fait le dos rond. A un moment donné j’ai même déserté la cantine tellement la pression y était forte. Mais grâce à dieu j’ai pu reprendre le dessus.
Je vous informe qu’au sujet de ces harcèlements j’ai même informé le responsable de la sécurité, Monsieur Chekiri et le Directeur de l’Administration du CRD Monsieur Djilali et que j’ai déposé deux plaintes contre X, à Boumerdes en mars 2002 et à Azazga en octobre 2002, cette dernière après les menaces anonymes que j’ai reçues suite à la publication de mon article cité plus haut.
Parce que les techniques qu’ils ont utilisées jusqu’à maintenant n’ont pas l’objectif escompté et que je n’ai pas l’intention de baisser les bras, ni de concéder un pouce de ma liberté d’expression et d’action en faveur de ma société, quelque soit le prix à payer, je m’attends à ce que ces gens du milieu cherchent à me déstabiliser et à me piéger.C’est pourquoi, et loin de mon esprit d’accuser quiconque de quoi que ce soit, j’ai trouvé surprenante, je vous prie de ne m’en vouloir pour cela votre proposition de me changer de fonction pour m’affecter au service Relex, pour lequel ma formation ne me destine pas, avec la promesse d’une augmentation de salaire (attribution de catégories en plus), alors que ce service était déjà doté de deux agents et que le plan de charge de la cellule comptabilité qui est appelée à se développer a nécessité le recrutement d’un contractuel.
Pour terminer je rends hommage à Monsieur Mahmoudi pour sa compréhension et à ma collègue de bureau, aide comptable de son état – à qui on a changé de bureau à un moment donné pour la mettre avec Melle OUSADI, juriste_ pour son soutien moral pendant les durs moments que j’ai connus et sans qui je serai plus là, peut-être, aujourd’hui.Veuillez croire, Monsieur le Directeur, en mon profond respect.Copies remises aux sections syndicales de Data control, du CRD etde la Division Exploration. (Avec accusé de réception)

dimanche 4 mars 2007

Le harcèlement moral au quotidien ( publié le 27 février 2006 sur mon blog : harcelementenalgerie.blogspot.com)

Comme je m’y attendais, l’ouverture de ce blog et la publicité que je commencais à lui faire a suscité de la panique chez mes ‘‘amis’’. Mais je dois reconnaître qu’il n’est pas toujours aisé pour moi de deviner à l’avance leurs pièges ni de se maintenir tout le temps en état d’hyper vigilance pour les esquiver. Il faut bien que je m’accorde quelques moments de nonchalance de temps à autre, c’est indispensable.
Et puis quand qu’on sait qu'en face ils sont nombreux à se masturber l’esprit pour trouver le meilleur moyen de me terrasser…Oh!
Cela ne veut pas dire que j’ai pris du goût à ce jeu diabolique qui vise ma destruction et avilit par la même occasion tout ce beau monde qu’ils mobilisent en le transformant en une armée de ridicules mercenaires.
Parfois je me dis que je dois présenter à tous ces collèges, ces voisins et à tous ces chômeurs _ parmi eux des pères de familles_ des excuses pour être le prétexte de leur perversion. Sincèrement, j’aurais aimé leur épargner ces comportements désolants et attristants.Bon ! Revenons aux événements d’aujourd’hui.
Donc, comme d’habitude, le matin et le soir, à l’aller et au retour du travail, dans le transport public, dans le transport du personnel, en traversant la ville de Tizi ouzou et au travail, j’ai eu ma dose quotidienne d’embêtement (le terme scientifique c’est le harcèlement). Au retour à Fréha, alors que je croyais que ma journée d’emmerdes (excusez le terme) était terminée, je fus surpris de me trouver, juste à ma descente du fourgon, en face d’un voisin et militant de mon ex parti qui, d’après lui, passait par là par pur hasard. Je le vois rarement à pied en ville.
Après les salamalecs, nous avons pris la direction de la cité. En cours de chemin, il me revient avec le même discours de dissuasion (ou si on préfère de démobilisation) qu’on m’a déjà seriné un millier de fois. Il me disais: « moi la politique c’est terminé ; ce peuple ne mérite pas qu’on se sacrifie pour lui ; regarde-moi je ne suis au RCD, je m’occupe juste de mes affaires ; regarde-les, ils ne comprennent rien à rien, moi ils ne m’auront plus ; tu essaies d’aider les gens et ils ne comprennent pas que tu leur veux du bien ».
Je crois avoir déjà entendu un discours de ce genre dans un film qui traite de notre guerre de libération, je ne me rappelle pas si c'est la bataille d’Alger ou l’opium et le bâton.
Un peu avant d’arrivé à la cité, je distingue au loin, à l’entrée d’un magasin, le jeune fils (18 ans environ) d’un voisin, retraité de la police, qui m’attendait comme d’habitude avec d’autres jeunes, des jeunes parfois étrangers au quartier. On peut appelle cette technique le guet. Cela donne à la cible le sentiment d’être épiée et surveillée tout le temps. Si ce n’est pas le fils c’est le frère et si ce n’est le frère c’est leur père.
Ils sont toujours là, qu’il neige, qu’il vente ou qu’il fasse très chaud. Et bien sûr ils sont toujours accompagnés soit par d’autres voisins soit par carrément des étrangers, certains des voisins se sont ces derniers temps retirés. Plus il y a de guetteurs plus ca fait d’effet, il faut que ca fasse.. meute.
Des fois ils m’obstruent le passage en me tournant du dos comme s’ils ne m’ont pas vu venir, et il faut donc les prier de me laisser le passage ou bien les contourner en empruntant un sentier boueux. D’autres fois on charge ce jeune de faire dans la menace, bien sûr avec le regard seulement. Pas de preuve, c’est la règle fondamentale du harcèlement moral.
De la patience, il en faut!
Mais aujourd’hui, ils ont préparé autre chose. A l’entrée de la cité, comme je ne trouvais pas mes guetteurs à leur place habituelle, j’allais exprimer mon étonnement au voisin qui m’accompagnait et lui expliquer ce que tout le monde avait fini par comprendre dans le quartier, à savoir le rôle qu’on a attribué à ce voisin retraité de la police.
Je n’avais pratiquement encore rien dit que ce jeune se rua sur moi en criant, en me menaçant. Il me reprocha d’avoir prononcé le nom de son père. J’ai gueulé moi aussi et il ne fallait pas, mais c’était la fin de la journée et j’étais très fatigué. Mais en somme ce n’était pas méchant, parce que l’objectif était de m’amener à me disputer avec ce jeune qui n’a même pas encore la moitié de mon age. Ca n’a pas marché. Un piège de plus d’esquivé.
Mais le plus étonnant est venu du voisin militant que j’avais rencontré en ville par hasard et qui, suite à cet petit incident qui n’en est pas un en réalité, m’a lancé tout de go : « ne me parles plus ». J’étais consterné. AOU !!! (A la Fellag ). Aucune raison ne peut justifier sa réaction. Il n’était concerné ni de près ni de loin par ce qui s’était passé. Alors comment expliquer cette réaction pour le moins inattendue? Voilà :
1/ Soit il en a marre de se voir confier à chaque fois cette mission de venir me tenir ce fameux discours démobilisant et qui, normalement d’après ses concepteurs, doit susciter en moi un dégoût ou de la déception, tout en sachant que j’ai bien compris son manège. Et en ne me parlant plus, il aura une excuse valable de refuser à l’avenir cette mission si embarrassante, lui qui est apparemment très gentil. Il a choisi sa paix, et je ne lui en veux vraiment.
2/ Soit sa démarche vise à m’isoler un peu plus dans la cité et à fréha en général. Un voisin de plus qui ne me parle pas. Dans les prochains jours je verrai certainement plus clair. Et je vais essayer de réagir en conséquence. Et si j’organiserais une wâada ? Peut-être qu’après un bon couscous, ils accepteront de redevenir ces bons voisins d’avant qu’on se connaisse. Si ca marche, je ferai la même chose avec mes collègues de Boumerdes et le transporteur privé GANAME AMAR qui assure le transport du personnel sur Tizi ouzou sur qui je reviendrai plus tard.

La prostitution est la pire des humiliations du genre humain ? ( publié le 25 février 2006 sur mon blog : harcelementenalgerie.blogspot.com)

Pour expliquer les raisons qui m’ont valu ces harcèlements et ces persécutions je reprends ici un article de presse que j’ai publié en octobre 2002 dans IZURAN/RACINES, un journal local qui a disparu des étals huit mois après.
Ce journal était édité à seulement 10 000 exemplaires et distribué uniquement au niveau de 05 départements sur les 48 que compte le pays. Donc il leur aurait suffi de seulement 250 000 DA pour racheter la totalité de l’édition. A la sortie du numéro en question j’ai fait le tour de quelques buralistes et je me suis aperçu qu’effectivement sa distribution a été empêchée mais de manière sournoise. C’est pourquoi j’avais pris la précaution de commander 500 exemplaires et fait 200 photocopies de l’article que je ai distribués gratuitement à Tizi ouzou, à Boumerdes où je travaille et à fréha ou je réside.
Je voulais sensibiliser mon entourage et tout ce monde qu’ils manipulaient. Je n’ai bien sûr pas omis de remettre des exemplaires à mes responsables, soit au travail, soit à la permanence du bureau régional du parti politique auquel j’appartenais à l’époque (le RCD) pour les informer et les mettre devant leurs responsabilités. J’en ai aussi informé des responsables mouvement citoyen de la kabylie qui était en cette année de 2002 à l’apogée de sa popularité.
Mais à chaque fois on me signifiait que le sujet de mon combat n’était pas encore d’actualité, que ma démarche n’était pas la bonne et qu’il y’avait d’autres priorités.Moi je dis plutôt que les gens puissants que je dérangeais se sont infiltrés partout et qu’en réalité nous sommes otages de voyous, plutôt d’une voyoucratie.
Voici l’article :
HALTE A LA CLOCHARDISATION DE NOTRE KABYLIE!
Il est regrettable et inquiétant de constater cette indifférence quasi générale affichée face à la multiplication effrénée de lieux de débauche dans notre région, la Kabylie.
La prostitution et la consommation de la drogue tendent dangereusement à se banaliser et à rentrer dans nos mœurs au point où on tolère l’ouverture de ces lupanars, qu’on appelle pudiquement les cabarets, jusqu’à proximité des villages.
C’est un non sens que de vouloir justifier cet état de fait par la situation économique et sociale difficile que connaît le pays, et la Kabylie en particulier, avec la fermeture des entreprises publiques, l’absence d’investissement ( privé ou public) créateur d’emplois, le tarissement progressif des entrées en devises provenant des retraites de l’émigration et le chômage toujours galopant, ou de s’interdire de le dénoncer de crainte ‘’d’apporter de l’eau au moulin des islamistes’’ qui font de la légèreté des mœurs leur cheval de bataille.
Doit-on attendre que l’Algérie devienne une destination pour le tourisme sexuel, à l’image de certains pays comme la Thaïlande, les philippines ou même certains pays voisins qui ont atteint des situations pratiquement irréversibles, pour réagir ?
Cette clochardisation aux effets néfastes incommensurables et indélébiles déstructurera notre société, ôtera le peu de dignité qui reste à notre peuple et profitera aux seuls relais et complices du pouvoir qui se recrutent parmi les marginaux et les opportunistes. C’est un secret de polichinelle que de dire que la majorité des richesses se sont constituées de manière frauduleuse.
Après l’import import, les détournements des biens du peuple et la spéculation en tout genre, aujourd’hui certains d’entre eux découvrent un nouveau créneau porteur : le commerce de nos concitoyennes.Sans aucun scrupule et foulant à leurs pieds la réputation ancestrale de notre Kabylie, des monstres humanoïdes asservissent leurs sœurs en profitant de leur naïveté et de la précarité de leur situation dans le seul but d’assouvir leur cupidité sans se soucier des conséquences de leurs crimes.
La prostitution et les autres activités qui l’accompagnent procurent à ces amoraux d’énormes sommes d’argent sale qui font déjà d’eux, osons le terme, les ‘’notables’’ de la région. Certains vont jusqu’à leur donner du DADA (TONTON : marque de respect) et se vantent de compter parmi leurs connaissances.
Pour des clopinettes, ils s’offrent le service de nombreux jeunes, et moins jeunes, chômeurs en proie au désespoir pour, entre autres, le harcèlement où l’agression de ceux qui oseraient se mettre en travers de leur chemins ou de celles parmi leurs victimes qui tenteraient de se libérer de leurs griffes. Personnellement, cela fait plus de huit mois que je fais l’objet de harcèlements et de persécutions de Freha à Boumerdes, en passant par Tizi-ouzou ville.
Mais que peut-on, réellement, attendre de celui qui puise sa puissance de l’exploitation de la misère de ses frères et sœurs et sa fierté de leur humiliation et leur destruction?
L’absence de l’état et de ses institutions sur le terrain, aggravée par l’ampleur atteinte par la corruption, ne leur facilite pas seulement la tâche mais leur donne la liberté d’agir en toute impunité, alors que les lois de la république sont très claires si on se réfère au code pénale qui prévoit de lourdes peines pour toute activité de prostitution et de proxénétisme.
Concernant la lutte contre ces fléaux le pouvoir, prompt à mobiliser ses CNS et ses gendarmes pour réprimer des manifestations populaires pacifiques exprimant des revendications pourtant reconnues légitimes par le premier magistrat du pays, arguerait un manque d’effectif et de moyens en prétextant que la priorité est donnée à la lutte anti-terroriste.
Mais alors à quand la lutte contre ces ‘’néo-terroristes’’ qui tentent déjà de nous imposer l’omerta sur ces fléaux, l’agression du journaliste du quotidien LE MATIN illustre bien leur détermination à ne pas se laisser déranger ?A croire que l’Algérie est condamnée aux extrémismes.
On a rejeté la république islamique et voilà qu’on veut nous imposer une république ‘’bordélique’’.
Après le règne des apparatchiks, les génocides commandités par de pseudo-ayatollahs, allons-nous accepter aussi de subir le dictat de proxos et de parrains de la maffia?
L’autre danger qui guette la population de notre région c’est la propagation du virus du SIDA que favorise ce fléau qu’est la prostitution. Une maladie sur laquelle notre société n’est malheureusement pas suffisamment sensibilisée. Et quand on connaît les difficultés de nos hôpitaux à prendre en charge des patients pourtant atteints de maladies beaucoup moins graves que cette calamité du 20eme siècle, par surcroît considérée comme une maladie honteuse, on peut imaginer aisément le calvaire, la solitude et la marginalisation que connaîtront nos futurs sidéens qui, si des mesures urgentes ne sont pas prises, seront nombreux.
Nous ne devons pas non plus sous-estimer l’effet d’entraînement pernicieux que ce milieu aura sur l’ensemble de la société, en particulier sur notre jeunesse qui est déjà mal formée par une école reconnue défaillante par les plus hautes autorités du pays quand elle (cette jeunesse) n’est pas victime de la déperdition scolaire et jetée à la rue. En plus du mal-vivre, de l’absence de débouchés et de l’oisiveté nous lui offrons la débauche à portée de main au lieu d’œuvrer avec le peu de ressources dont dispose la région à la création d’emplois dans le domaine agricole, artisanal, industriel, et pourquoi pas culturel au sens noble du terme bien entendu, pour tenter de favoriser un tant soit peu son épanouissement.
D’aucuns ( s’hab tekhti rassi ) pensent qu’il suffit de donner une solide éducation à sa progéniture et de la mettre à l’abri du besoin pour la prémunir contre ces fléaux, feignant ainsi ignorer que l’environnement, la rue, contribue grandement à sa formation et que nulle situation n’est définitivement acquise. Et puis, ce ne sont pas tous les parents qui peuvent se targuer de pouvoir bien éduquer leurs enfants ou de subvenir à leurs besoins minimums, surtout avec la cherté de la vie actuelle.
C’est pourquoi nous avons tous intérêt, pauvres ou riches, instruits ou illettrés d’œuvrer pour une société saine, sécurisée où seul le travail utile à la collectivité sera source d’enrichissement.
Nous ne devons pas aussi oublier toutes ces femmes piégées, embrigadées et retenues prisonnières par de puissants réseaux de prostitution pour le restant de leur vie. Et il n’est pas vrai que ces femmes peuvent quitter librement le milieu de prostitution si elle venaient à le désirer, surtout pas dans notre société qui est caractérisée par une intolérance avérée envers la femme en générale, il faut le reconnaître.Elle est parfois considérée coupable même si elle est victime.
Les médias nationaux n’ont-ils pas rapporté que des jeunes filles violées et engrossées par des terroristes islamistes ont été chassées de leurs maisons familiales par leurs propres parents, des martyres qui ont besoin de toute l’affection, la tendresse et le soutien de leurs familles, ô combien nécessaires pour les aider à surmonter leur traumatisme et à se remettre de l’humiliation dont elles ont été victimes.
Que dire de celles qui ont été dupées ou forcées à se prostituer par le chantage ou par la misère et que la conscience populaire a déjà condamnées parce que considérées volontaires à pratiquer ce ‘’métier’’?
C’est cet état d’esprit qui fait que ces femmes ont toujours besoin de protecteurs qui en font leurs propriétés, leurs choses et une source d’enrichissement.
Il est de notre devoir à tous d’encourager et d’aider, par tous les moyens mais sans violence, ces femmes à se libérer du joug de leurs souteneurs, ces vampires qui se nourrissent de la souillure de leurs sœurs.
Sous aucun prétexte, nous ne devons nous permettre de fermer les yeux sur ce fléau de la prostitution qui est en soi de l’esclavage. Ce sera aller à contresens de toutes nos luttes populaires, passées et présentes, pour le liberté et la dignité.
Oui pour l’égalité entre l’homme et la femme en droits et en devoirs.
Oui pour l’abrogation du code la famille qui fait de la femme une éternelle mineure.
Mais non ! et mille fois non pour sa chosification et son exploitation par des proxénètes qui la réduisent à l’état d’esclave, voire de marchandise.
Et de grâce ne nous suicidons pas, parce que ce sera le cas si nous ne réagissons pas vite face à cette clochardisation de notre société.
Nous méritons un meilleur destin.

vendredi 2 mars 2007

Qu'est-ce le harcèlement moral stratégique à grande étendue (publié le 22 février 2006 sur mon blog http://harcelementenalgerie.blogspot.com)

Avant d’entamer mon témoignage, je pense qu’il est utile pour sa meilleure compréhension, de reprendre ici des extraits de la réflexion très pertinente faite par Josseline Abadie sur le livre de Marie–France HIRIGOYEN et qui traite justement du harcèlement moral stratégique.
J’ai lu le livre en question et un grand nombre de témoignages des victimes de harcèlement moral. Mais Josselyne Abadie a été la seule, et je l’en remercie, qui a traité du type du harcèlement moral que je subis _ parce que ce n’est pas fini_ depuis plus de quatre années, pas seulement au travail mais partout où je vais, jusque dans le HLM où j’habite, par mes voisins.
En plus des difficultés pour la victime de produire des preuves de ses agressions, il faut signaler que chez nous, en Algérie, le harcèlement moral n’est pas connu du grand public, d’ailleurs il n’existe aucune association qui peut venir en aide aux victimes, et que sa répression n’est pas inscrite dans le Code pénal. Ce qui rend la situation des victimes très difficile, souvent sans issue.

« …Il y a 4 ans MF Hirigoyen avait publié un livre qui avait fait beaucoup de bruit. Dans ce livre, elle analysait les violences insidieuses du harcèlement psychologique à partir de nombreux témoignages aussi bien dans la sphère personnelle que professionnelle des personnes. Elle a mis en avant ces armes de la persécution : un simple mot, un regard, un sous-entendu, qui suffisent au quotidien à briser un couple, ruiner une carrière professionnelle, détruire une vie.
Dans ce deuxième livre "Le Harcèlement moral dans la vie professionnelle / Démêler le vrai du faux" elle centre son analyse sur le monde du travail en visant de discerner sur ce qui est vraiment du harcèlement moral et ce qui n'en est pas dans un contexte où les rôles de victimes et d'agresseur peuvent parfois être imbriqués. MF Hirigoyen fait le point sur les solutions pouvant être apportées de façon corrective notamment par la médiation, ainsi que des propositions pour le préventif.
Le sujet est traité en tenant vraiment compte de sa complexité et de celui du contexte qu'est le monde de l'entreprise et des méthodes de management. Cependant, j'ai décelé quelques ambiguïtés et non-dits pouvant être trop facilement utilisés contre les victimes.
MF Hirigoyen énumère et décrit les différentes formes de harcèlement moral qu'elle a décelés, aussi bien au niveau d'une personne, d'un groupe que du système que représente l'entreprise. Cependant, au-delà de l'entreprise, le système c'est la société et les réseaux, et bien que MF Hirigoyen les évoque, elle ne les analyse pas vraiment et omet de signaler certaines pratiques ; et notamment à quel point certains agresseurs seront protégés, et jusqu'où ses victimes peuvent être harcelées…
Dans les cas de harcèlement stratégique sophistiqué, la pratique consistant à faire passer la victime pour malade mentale est complètement délibérée, et la méthode de harcèlement qu'elle va subir va être complètement préméditée de façon à anticiper et programmer cette issue. C'est à dire que la forme de persécution qui va être infligée à la victime correspondra à s'y méprendre aux perceptions qu'aurait un paranoïaque. Des situations absurdes, agressives, folles, vont êtres créées de toutes pièces et les rôles vont être distribués aux différents acteurs dans ce sens.
Donc tout ce que la personne va verbaliser sera utilisé contre elle, et il sera possible de diagnostiquer une pathologie.
Dans les cas les plus complexes, si la personne est harcelée par un agresseur faisant partie d'un réseau puissant, le périmètre de l'emprise peu vraiment dépasser l'imagination. Cette personne pourra effectivement être mise sous surveillance jusque dans sa vie privée, si on veut être sur qu'elle ne puisse pas sortir la tête de l'eau et ne pas parler.
Surveiller permet d'une part, d'avoir toujours plus d'informations permettant de maintenir et développer le piège autour d'elle, d'augmenter la pression, de l'affoler encore plus, et d'autre part de maintenir en permanence une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Car elle sait très bien que si elle exprime ce qu'elle subi : le fait qu'on la mette à l'écart, que les gens ont des propos ambigus à son égard et font des insinuations, qu'elle est persécutée, elle ne sera pas crédible. Mais si en plus elle ajoute qu'elle est surveillée, elle sait qu'on risque de la prendre (de la faire passer) pour quelqu'un qui délire. Mais justement, c'est parce qu'elle est saine d'esprit qu'elle perçoit toute la folie de la situation, ce qui est extrêmement anxiogène. Cette anxiété, ajouté au stress dû à l'état d'hypervigilance dans lequel la personne se trouve, par nécessité pour assurer sa survie, peut en plus entraîner des troubles. Ces troubles, même s'ils sont dus à la situation de harcèlement, seront pointés du doigt par l'agresseur (ou des complices) pour accrédités la thèse que cette personne est perturbée, paranoïaque. C'est le piège parfait.
A ce stade la victime va donc "avoir le choix", dans cette situation de non-choix, entre se "libérer" et verbaliser ce qu'elle sait être vrai (après tout un processus de prise de conscience et de compréhension) - ce qui veux dire prendre un risque - ou subir la pression c'est à dire se soumettre et s'autodétruire d'une manière ou d'une autre. Dans une telle situation la victime va être la cible de pressions de plus en plus énormes pouvant se terminer : par un suicide, différentes formes d'inhibition, l'apparition de pathologies qui pour le coup deviendront réelles, une attitude de déni de soi-même en oubliant la réalité de la situation ce qui tue à petit feu... ou alors elle trouvera le courage de se battre, de dire l'indicible, d'essayer de faire reconnaître la situation, de faire sanctionner le/les agresseurs et obtenir un dédommagement, ce qui constitue la seule vraie solution mais qui n'effacera jamais ce qu'elle a vécu.
Ce qu'il faut bien savoir, et MF Hirigoyen n'en parle pas dans son livre, c'est que si ces processus de harcèlement stratégique sont si performants, si pervers à l'extrême, c'est qu'ils sont mis au point par des professionnels de la psychologie, qui sont payés pour manipuler, pour livrer le mode d'emploi. Les connaissances déployées en psychologie et en psychiatrie servent aussi à cela, à alimenter le pouvoir. Les professionnels de la psychologie et de la psychiatrie se trouvent donc en amont du processus de harcèlement stratégique et en aval si l'on fait appel à eux pour trouver une solution au problème. Dans ce cas Ils sont en quelque sorte juge et partie puisque ils appartiennent au même groupe professionnel qui fonctionne en réseau (c'est également le cas pour d'autres intervenants) ; et ce, en plus de pouvoir être proches d'autres réseaux transversaux. La question de l'indépendance de l'intervenant médiateur est un problème délicat.
En fait, ces abus sont possibles car l'entreprise se situe à la croisée des réseaux des domaines économique, éducatif, social et médical, de la recherche et des réseaux politiques. Ces méthodes de management et de contrôle politique ont beaucoup de points en commun avec celles pratiquées dans les sectes. Mais dans ce cas elles ne sont pas sanctionnées, bien au contraire, les instigateurs et ceux qui les suivent sont protégés par le système.
Un autre aspect important que MF Hirigoyen occulte c'est l'utilisation des méthodes et technologies de surveillance dans le processus de harcèlement stratégique. Elle mentionne le témoignage (p. 220) d'une personne se plaignant de harcèlement jusque dans sa vie privée avec des écoutes téléphoniques. MF Hirigoyen donne pour seule explication qu'il s'agit d'une psychose, d'un délire de persécution. Ce type de délire existe bien, cependant il ne faudrait pas l'utiliser pour masquer certaines pratiques.
Ces méthodes de surveillance sont bien utilisées…Pour ce qui est des écoutes téléphoniques il suffit d'avoir les bonnes relations pour faire mettre sous écoute une personne désignée….Le fait que ce soit illégal n'est pas un frein pour les personnes ayant du pouvoir qui n'ont pour la plupart aucun sens du respect d'autrui. Leur devise pourrait être : "tout nous est permis du moment qu'on ne se fait pas prendre, que cela ne se sait pas !"….la plupart des gens dont le téléphone est sous écoute, ou l'a été à un moment donné, ne le sauront jamais. Par contre, dans le cadre d'un harcèlement la méthode consiste à ce que la personne s'en rende compte pour augmenter son anxiété, et retourner la situation contre elle si elle parle.
La réalité est que dans notre société n'importe qui peut être surveillé d'une manière ou d'une autre, et il est facile de se procurer du matériel à cet effet en cherchant un peu. La presse s'en fait d'ailleurs souvent l'écho et je suis étonnée que cela ne soit pas parvenu jusqu'aux oreilles de Madame Hirigoyen. Mais bien évidemment dans un tel cas, si la victime se plaint, la réponse sera systématiquement le déni, et de la faire passer pour malade mentale. D'une part, cela touche à un sujet extrêmement tabou, et d'autre part ce serait reconnaître toute l'illégalité de ces pratiques, exposer à des sanctions les personnes responsables et de par le fait restreindre leur pouvoir. Cela reste un secret de polichinelle
Le fait de citer des témoignages très succincts empêche le lecteur de comprendre vraiment le cas exposé. L'interprétation de ce cas s'en trouve donc aléatoire, voire peut être orientée. Cela peut inciter à faire des amalgames, d'autant que Marie France Hirigoyen peut faire "autorité" au regard de sa notoriété. Il y a dans ce livre d'autres descriptions inhérentes à la paranoïa qu'il ne faut pas prendre je pense au pied de la lettre, en voici quelques unes :
- p. 90, "les paranoïaques, au contraire (des personnes harcelées) ne doutent pas. ils affirment et accusent" :
Il est effectif que le doute fait partie du ressenti des personnes harcelées. Cependant, si elles ont dépassé la période de prise de conscience et qu'elles ont pu analyser la situation et la comprendre, elles peuvent arriver à un moment de leur vécu où elles ont éliminé les doutes et avoir réussi à passer d'une attitude passive à une attitude offensive ; ce que l'on ne peut que leur souhaiter. A ce stade, elles peuvent avoir repris de l'assurance et affirmer et accuser à juste titre.
- p. 91, "D'une façon générale les "fausses victimes perverses" sont nettement plus visibles et même spectaculaires que les vraies personnes harcelées car elles n'hésitent pas à faire appel aux médias" :
L'appel aux médias est parfois la seule ressource qu'il reste à une personne harcelée, notamment si elle se trouve dans le cas d'une emprise très étendue au moyen de relations de pouvoir puissantes, des acteurs pouvant être pervertis notamment dans le domaine juridique et social. Rappelons aussi le déni systématique que l'on oppose aux victimes à chaque fois qu'elles essaient de communiquer avec l'agresseur, des intermédiaires, voire avec des intervenants sensés les défendre.
…Ces propos peuvent être trop aisément utilisés contre des victimes qui le sont réellement, même si d'autres paragraphes du livre de MF Hirigoyen expriment le contraire, et le fait est que le sujet est complexe. Si ces informations sont en quantité homéopathique par rapport à l'importance du livre, cela ne réduit pas leur impact potentiel. En effet, nous connaissons l'efficacité de la communication paradoxale, voire subliminale, et à quel point l'opinion publique peut être influencée par des informations diluées. C'est une méthode de conditionnement bien connue.
Si nous faisions une caricature suite à ces propos, nous pourrions conclure : Les victimes n'ont qu'à bien se tenir ! Elles ne doivent pas informer l'opinion publique via les médias, ne doivent pas désigner les agresseurs et leur réclamer de dédommagements ! Les agresseurs auraient tort de ne pas continuer... Bien sûr la réalité est moins tranchée. Mais ...
2 - le système et les méthodes de manipulation
Il existe dans notre société tout un arsenal d'armes occultes, de méthodes de manipulation notamment par la désinformation, la suggestion et les pressions, pour protéger les personnes qui ont du pouvoir afin de perpétuer le système tel qu'il est.
Ce système qui fonctionne pour la maintenance des privilèges au profit des plus nantis, vise à maintenir les personnes moins favorisées à leur place et faire en sorte qu'elles subissent, à faire taire ceux qui dénoncent les pratiques occultes et illicites, qui refusent le "jeu" obscure du système…Il est donc important pour les victimes d'avoir conscience que des intervenants peuvent être manipulés.
MF Hirigoyen cite d'ailleurs le fait que :
- une victime peut-être victimisée secondairement par ceux-là mêmes qui sont censés l'aider, avocats, médecins, associations (p. 374) ;
- - les médecins du travail subissent parfois "des pressions énormes pour ne pas signaler les faits de harcèlement dans leur rapport annuel". (p. 365) ;
- - "Il arrive aussi que le médecin du travail soit lui-même utilisé et manipulé pour médicaliser ou psychiatriser un salarié dérangeant". (P. 368)
- Les psychologues et psychiatres ne sont pas non plus indépendant du système. De tous temps il ont été utilisés, à tous les niveaux, et ont été proches des milieux politiques. Ce sont des psychologues et psychiatres qui sont à l'origine de pratiques monstrueuses perpétrées au nom de "la norme", et en complète violation des droits de l'homme.
…D'autres abus sont couramment pratiqués dans notre société mais de façon plus diluée, plus insidieuse, plus perverse. La menace de la psychiatrisation reste une arme pour contrôler les situations et les personnes. Dans les cas d'internements et mises sous tutelle abusifs, des psychiatres et des magistrats sont corrompus. Des associations existent pour aider les personnes qui se trouvent dans cette situation.
Il ne s'agit pas de diaboliser la psychiatrie, mais de bien avoir conscience à quel point cette discipline touche au pouvoir par excellence puisqu'elle agit directement sur les personnes et leur contrôle, et représente une pièce maîtresse sur l'échiquier du pouvoir.
Si l'entreprise est pointée du doigt pour les cas de harcèlement, elle subit en fait toute la perversité du système dont elle n'est elle-même qu'un élément, un sous-système de notre société. Les relations de pouvoir dans notre société sont bien en amont et au-delà des organisations. Ceci ne diminue cependant en rien la responsabilité des dirigeants d'entreprise et de tous les acteurs qui suivent. Ce climat, qui est le fait de la stratégie, favorise également les égarements individuels.
Mais le fait de désigner si souvent l'entreprise permet de laisser dans l'ombre les responsabilités qui sont à l'origine, et il s'agit là d'une question politique qui.
.....L'expérimentation avec ses investigations fait partie de la stratégie pour augmenter toujours plus la capacité de manipulation et le contrôle des personnes et des organisations.
Les psychologues et psychiatres se trouvent donc, comme on l'a vu précédemment, du côté des instigateurs du harcèlement stratégique, et du côté de ceux qui mènent des actions curatives. La boucle est bouclée…
…En matière de harcèlement stratégique, c'est bien souvent la même chose, puisque la méthode est calquée sur le comportement pathologique du pervers narcissique. A toutes tentatives de faire reconnaître les faits, la réponse est le déni, les manipulations pour étouffer la victime, les menaces implicites ou ouvertes, et notamment celle consistant en lui faire comprendre qu'elle peut être psychiatriser. Il faut bien souligner également à quel point les professionnels de la psychologie sont des experts en rhétorique, que l'on pourrait définir comme l'art d'avoir toujours raison.
Toutes les situations de harcèlement n'ont pas la même complexité et n'entraînent pas toutes la même difficulté au regard des relations de pouvoir, mais il faut être vigilant afin qu'une médiation, ou toute autre action visant à "traiter" le problème, ne soit pas un nouveau piège.
Désigner l'agresseur est difficile puisque souvent le jeux des manipulations place certaines personnes dans une position d'agresseur, mais aussi dans une certaines mesure, dans la position de victime au regard d'une influence subie à un échelon supérieur. Cependant ce constat ne doit en rien servir à la déresponsabilisation des personnes ayant fait le jeu d'un processus de harcèlement, ni permettre que le ou les instigateurs à l'origine de ce processus restent masqués.
Nous savons en effet que la multiplication des intermédiaires sert à protéger l'instigateur aussi bien qu'à déresponsabiliser les intermédiaires, ce qui permet d'obtenir leur complicité (cf. S. Milgram). Tant que tout ne sera pas mis en oeuvre pour mettre à jour la proportion de responsabilité de chaque acteur, pour désigner le ou les instigateurs, sanctionner chacun dans la proportion de son action destructrice (et pas seulement au regard des effets sur la victime), le phénomène ne pourra pas vraiment être enrayé.
Un processus de diagnostic doit donc être mis en place clairement et doit être formalisé et contrôlé afin de limiter les risques de détournement. Même si chaque cas est différent, il y a assez de points communs aux situations pour pouvoir le faire en toute transparence et avec la traçabilité qui s'impose.
Si le regard que je porte sur l'analyse de Marie-France Hirigoyen est critique, il n'en demeure pas moins que je pense que son travail est d'une grande qualité, puisqu'elle cerne de nombreux aspects du problème et fait tomber un bon nombre de non-dits (les notes ici présentes ne sont évidemment pas exhaustives).
Cependant certaines problématiques sont "ignorées".
Je la rejoins parfaitement quand elle affirme : (p. 436)
"Il nous faut ouvrir les yeux et dénoncer les abus de pouvoir, la discrimination et le harcèlement sous toutes leurs formes".
Josselyne Abadie