vendredi 1 février 2008

REPONSE AU COMMENTAIRE

"Azul. Yassahbi!Tu t’es mis vraiment dans une situation difficile.Sait-tu que même les politiques disposant de gros moyens ne s’aventurent jamais sur ce terrain très sensible : primo c’est dangereux, secundo c’est un sujet tabou, tertio c’est pas rentable politiquement.Tu me diras qu’on ne se refait pas…Dis moi ! as-tu réussi à te faire réparer ton véhicule par DIAMAL? Et où est ce que tu laisses ton véhicule? Dans un garage ? Tu n’as pas peur qu’on bricole les freins, la direction ou autre chose et qu’on te retrouve dans un fossé ou au fond d’un précipice? N’oublies pas que c’est à des criminels que tu as affaire et qu’un accident (ou même un empoisonnement) est très facile à monter. Donne moi de tes nouvelles et qu’ ALLAH soit avec toi."
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Je te remercie beaucoup pour la bile que tu te fais pour moi, mais je crois qu’effectivement on ne se refait pas. Je t’avoue que je ne savais pas que nous sommes à ce point otages de voyous, de puissants voyous.
Je croyais qu’en Kabylie, fief du RCD, du FFS et des AArouchs, des injustices ne peuvent pas se commettre au su et au vu de tout le monde sans que personne ne bouge le petit doigt et que chez nous il aurait suffit pour une femme de crier pour que tout le monde accoure à son secours.

Je croyais que dans cette région, la seule pourtant où on peut sortir dans la rue sans autorisation pour scander « pouvoir maffieux ! Pouvoir assassin!» sans se faire embarquer quand que tout le reste du pays est sous une chape de plomb, on ne peut pas faire prostituer des femmes universitaires et cadres dans des secteurs sensibles, par la force.

Je croyais que des politiques démocrates et réputés illustres combattants pour le respect de la dignité humaine allaient être vraiment et sincèrement scandalisés quand je leur aurais raconté que des concitoyennes sont devenues, malgré elles, des esclaves de la maffia du sexe.

Je croyais qu’en Kabylie _ au cœur même de la Kabylie, à Fréha _ on ne peut pas être persécuté pendant des années pour avoir seulement dénoncé le fléau de la prostitution.

Je croyais qu’en dénonçant le fléau de la prostitution à Tizi-ouzou mes collègues de la SONATRACH, des cadres pour la plupart d’entre eux, allaient saluer mon courage et me soutenir, et non pas me harceler des années durant et se mettre au service de la maffia du sexe ; cette même maffia dont ils seront demain (si ce n’est pas déjà fait) des victimes. Parmi ces collègues ils sont nombreux ceux qui habitent la région et donc qui sont particulièrement concernés par la question que j’ai soulevé.

Je croyais que même si cette maffia allait réussir à mobiliser certains kabyles en profitant de leur situation matérielle précaire _ ils étaient nombreux en fin de compte à participer au lynchage et parmi eux il y a des commerçants, des médecins, des enseignants et j’en passe ! _ pour me casser parce que j’ai dénoncé la prostitution à Tizi-ouzou cela ne se ferait pas au grand jour. Ce qu’est encore affligeant c’est que parmi ces ‘‘courageux’’ mercenaires, certains ne se sont pas encombrés de scrupules pour mobiliser à leur tour leurs soeurs, leurs neveux ou carrément toute leur famille, c'est-à-dire femme et enfants.
En somme, je me croyais en totale sécurité chez moi en Kabylie. Je me trompais.
Oui, tu as raison, c’est une situation difficile.
Mon dieu! Où nous mène-t-on comme ça ?

Pour ce qui concerne mon véhicule, il n’a jamais fonctionné normalement, alors que je croyais (encore !) qu’en m’adressant à un concessionnaire étranger et en optant pour un véhicule neuf j’allais échapper aux griffes de nos maffias nationales, au moins pour un certain temps. Erreur!
S’ils arrivent à mobiliser des cadres de la SONATRACH, pourquoi ils ne le pourraient pas avec les agents de DIAMAL.
Mon véhicule n’est en sécurité pour l’instant ni à DIAMAL, ni dans le parc où je le laisse pratiquement toute la semaine de jour comme de nuit, ni même dans l’enceinte d’une importante structure de la SONATRACH comme le parc de la division Exploration à Boumerdes où je travaille.

Actuellement j’ai la direction assistée qui est anormalement rigide, un moteur déréglé, une consommation d’essence excessive, des grincements à l’arrière et un ronronnement suspect au niveau du train avant, coté droit. Ce dernier problème est apparu mardi passé (29/01/2008) au retour du travail ; ce jour là, pour des raisons particulières j’étais obligé de m’y rendre en voiture. Je te précise que le véhicule n’a pas encore bouclé les seize mille kilomètres (16 000 Kms).
Je ne parlerai pas des coups de poings sur le toit, de la bâche que le chien du gardien du parc à fréha a déchiré etc. etc.
Tu vois que mon véhicule est bien ‘‘bricolé’’, comme tu le dis. Apparemment, du moins pour le moment, leur intention n’est pas de m’envoyer dans un précipice mais plutôt de m’user à force de harcèlement moral et de persécutions, en m’isolant, en me compliquant la vie, en m’occasionnant de fausses dépenses comme ce sera forcément le cas avec ce véhicule, etc.

Une histoire à dormir debout, n’est-ce pas ?
A +